Les diplômes requis
Il faut :
Soit avoir au minimum un Master 1 de Droit (soit une maîtrise selon l’ancienne dénomination) pour pouvoir passer le concours d’avocat, soit 4 années d’études à l’université.
Toutefois, la plupart des candidats à l’examen sont titulaires d’un Master 2 (5 années d’études). Il faut ensuite passer le concours d’examen d’entrée au CRFPA (« centre régional de formation professionnelle des avocats »).
Soit être titulaire d’un Doctorat en Droit délivré par une faculté de Droit française.
Les Docteurs en Droit sont donc uniquement dispensés de l’examen d’entrée, et non de la Formation de 18 mois, et doivent justifier de leur titre au jour de l’inscription. Tout titulaire de l’examen d’entrée ou d’un doctorat en droit peut donc demander son inscription, sous la seule réserve des capacités d’accueil de l’école.
L’examen d’entrée au CRFPA
L’examen d’entrée au CRFPA relève de la compétence des Instituts d’Etudes Judiciaires (IEJ) des facultés de Droit. Ce concours comprend des épreuves écrites et des épreuves orales. Il se passe dans les universités de Droit.
Si vous êtes admis, vous accomplirez une formation de 18 mois au sein du CRFPA.
Les CRFPA
Les CRFPA sont des établissements d’enseignement spécialisés dans la formation des futurs avocats.
Il y a 16 CRFPA en France (Métropole et DOM TOM). Pour la région ouest, il y a l’EDAGO (Ecole Des Avocats du Grand Ouest à Rennes) représentant 15 barreaux du Grand Ouest
La formation au sein des CRFPA
A ce jour, la formation se découpe en trois périodes de 6 mois : 6 mois d’études théoriques (les cours au sein du CRFPA), 6 mois de travail sur un projet pédagogique, et 6 mois de stage dans un cabinet d’avocat.
6 mois de Formation Fondamentale
Les élèves de l’École reçoivent, en vue de la pratique du conseil et du contentieux, une formation fondamentale qui comporte des enseignements dispensés dans les locaux de l’école (Statut et déontologie professionnels, gestion de cabinets d’avocats, expression orale (plaidoirie/débat), rédaction d’actes juridiques, procédures administrative, civile, pénale) ainsi qu’un pré-stage d’un mois dans un cabinet d’avocat.
6 mois de « PROJET PÉDAGOGIQUE INDIVIDUEL » (PPI)
Le PPI représente une des innovations majeures de la réforme de la formation des futurs avocats. Ce projet est une ouverture sur le monde du travail pouvant consister notamment dans le suivi d’un Master II professionnel, de stages, à l’étranger, en collectivités locales, en juridictions ou en entreprises.
6 mois de STAGE en cabinet d’avocats
Il s’agit d’un stage auprès d’un cabinet d’avocats en France (ou après autorisation dans un cabinet d’avocats d’un pays membre de l’Union Européenne).
L’examen de sortie : le CAPA
A l’issue de cette formation, les étudiants sont soumis à l’examen de sortie : le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA).
Il se compose de 7 épreuves
- Une épreuve écrite (5 heures)
- Une épreuve orale portant sur un dossier au choix : droit civil, pénal, commercial, social, administratif ou communautaire
- Une épreuve orale portant sur le statut et la déontologie des avocats
- Une épreuve de langue vivante (anglais, espagnol, italien, allemand)
- Une preuve de soutenance des rapports de stages PPI et en cabinet d’avocats
- Le contrôle continu
Le contrôle continu s’opère lors des enseignements dispensés au sein de l’école. Il est notamment axé autour de 6 contrôles
- Un QCM en procédure civile
- Un QCM en procédure pénale
- Un QCM en procédure administrative
- Un questionnaire en déontologie
- Une épreuve de 3 heures sur les modules « Écrire » et « Lire et traiter le dossier »
- Un CAPA blanc en cours de 2e année
Vous devenez officiellement avocat une fois le CAPA obtenu et après avoir prêté serment.
Le serment et les 5 principes de l’avocat
Le serment que prononce l’avocat contient les 5 principes issus de l’article 3 de la loi du 31 décembre 1971, qui s’apparentent à des règles et devoirs supérieurs aux principes essentiels visés dans le RIN (Règlement Intérieur National).
L’article 3 de la loi du 31 décembre 1971, modifié par la loi du 15 juin 1982 et fixé par la loi de 1991 et le décret de 2005, prévoit que les avocats prêtent serment en ces termes :
Je jure, comme avocat, d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité